Elle ecoute pousser les fleurs Au milieu du bruit des moteurs Avec de l'eau de pluie Et du parfum d'encens Elle voyage de temps en temps Elle n'a jamais
Moi quand j'avais quatorze ans Les accords de Dylan Peuplaient mes insomnies Et je m'endormais le matin Ma guitare a la main Sans debrancher l'ampli
Ils vivaient dans de mondes lointains ou ils etaient des voisins Chacun d'eux sagement replie sur son bout de palier Il y a tellement de gens malhonnetes
Moi je marchais les yeux par terre Toi t'avais toujours le nez en l'air Et c'est comme ca qu'on s'est connu On avait chacun sa guitare On n'etait pas
Laissez rever l'enfant qui dort Aux fumees bleues des chateaux-forts Laissez-lui demonter le ciel Dehors c'est toujours pareil Le coin des rues comme
Je suis entre dans l'eglise Et je n'y ai vu personne Que le regard eteint du platre des statues Je connais un endroit ou il n'y a rien au-dessus Je pense
Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls Puisqu'ils sont si nombreux Meme la morale parle pour eux J'aimerais quand
Elle parle comme l'eau des fontaines Comme les matins sur la montagne Elle a les yeux presque aussi clairs Que les murs blancs du fond de l'Espagne
Allumes les postes de television, Verrouillees les portes des conversations, Oublies les dames et les jeux de cartes, Endormies les fermes quand les
Mon grand-pere etait un marin, Il a du mourir sur une ile, Mon pere avait une ferme, Et moi je suis sa seule fille. Je me suis enfuie avec ce voyou D
Quand je serai fatigue De sourire a ces gens qui m'ecrasent Quand je serai fatigue De leur dire toujours les memes phrases Quand leurs mots voleront
Je vis dans une maison sans balcon, sans toiture Ou y'a meme pas d'abeilles sur les pots de confiture Y'a meme pas d'oiseaux, meme pas la nature C'est
quelque chose... Toi t'envoies dix francs Pour les enfants du Gange Parce que t'as vu les photos qui derangent T'envoies dix francs Pour les enfants
Moi je n'etais rien, Mais voila qu'aujourd'hui Je suis le gardien Du sommeil de ses nuits, Je l'aime a mourir. Vous pouvez detruire Tout ce qu'il vous
Je suis tout seul ce soir J'ai les bras colles au comptoir J'ai les pieds en bas dans la poussiere La tete la-haut dans le brouillard Dans tous les couloirs
Elle disait: "j'ai deja trop marche, mon c?ur est deja trop lourd de secrets, trop lourd de peines". Elle disait: "je ne continue plus, ce qui m'attend
Il revait d'une ville etrangere Une ville de filles et de jeux Il voulait vivre d'autres manieres Dans un autre milieu Il revait sur son chemin de pierres
Y'a les bandes blanches qui defilent, Et la vie qui s'accroche a son fil. Tu es dans la zone rouge du compteur, Mais tu ne t'occupes plus des couleurs