Tu n'as rien vu, qu'un homme qui voulait te prendre Tu n'as rien vu, mes failles, mes pas, mes gestes tendres Rien entendu, quand j'essayais de te comprendre
Il est de ces gens qui laissent des traces Au-dela du temps Au-dela du vent qui passe Il est de ces hommes qui de leurs mains Ont enfoui dans la terre
Des trous beants Comme des fourmilieres ou errent des sans-abris Ou habitaient naguere les gens de Phenicie D'Orient de sang, de genes et langue d'Arabie
C'est un soir de pluie, on se quitte Le moment des larmes va bientot venir Cet instant, je le sais, il faut que je l'evite C'est difficile de se retenir
D'hier, je ne retiens pas grand-chose Que quelques papiers defraichis Dans une boite bleue que j'ose A peine tirer de l'oubli J'y avais decrit mes errances
Quand d'autres seront morts Pour ecouter encore Tous ces mots que l'on chante Les enfants qu'on fera Seront de ces gens-la Du monde qu'on invente Ils